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Le récit du mois

Du bonheur en Équateur : volcans, animaux étranges et jungle
Texte et photos de Sylvie Roy
Décembre 2013 — Janvier 2014

Fiche technique

  • Billet d'avion : entre 800 $ et 1100 $ selon le moment de l'année
  • Climat : sec de fin mai à fin nov., avec des températures de 18 et 300, selon l'altitude
  • Capitale : Quito, 2,5 millions d'habitants, située à 2850 mètres
  • Langue officielle : l'espagnol (anglais parlé dans les zones touristiques seulement)
  • Monnaie : dollar américain
  • Décalage horaire : aucun, par rapport au Québec
  • Principaux vaccins : recommandés mais non obligatoires
  • Sécurité : Pays assez sûr mais redoublez de prudence dans les grandes villes

Je souhaitais aller en Équateur depuis de nombreuses années. Pourquoi n'y avais-je pas encore mis les pieds ? Je connaissais pourtant le Pérou, la Bolivie, le Vénézuela, le Chili, l'Argentine et le Brésil. Pour dire vrai, ce sont les Galapagos qui m'attiraient le plus en Équateur, et je n'ai pas été déçue. Nous avons imaginé ce voyage en 3 parties : nous avons parcouru la route des volcans, de Quito à Cuenca, puis nous avons visité les îles Galapagos, à plus de 1000 km de Quito en plein Pacifique, et nous avons terminé cette aventure par un périple en Amazonie équatorienne.

La route des volcans
Nous avons quitté le Québec quelques jours avant Noël, dans un froid de canard. On avait réservé les billets avec nos points Aéroplan  : 3 volsnous ont menés de Montréal à la République dominicaine, puis de là au Panama et finalement jusqu'à Quito, la capitale de l'Équateur. Une vingtaine d'heures de vols et de moments de transition.

Quand on arrive à Quito, la capitale, on est surpris par cette ville agrippée aux montagnes et bâtie en étages. Quito me fait penser à la ville de La Paz, en Bolivie, que j'ai visitée il y a une quinzaine d'années. À Quito, une énorme Vierge Marie, dotée d'ailes gigantesques, domine la cité à partir de la colline du Panecillo et offre un point de repère magique pour les touristes. Je devais marcher un peu moins vite, pour ménager mon souffle, car Quito se situe tout de même à 2850 mètres d'altitude, ce qui en fait la deuxième capitale la plus élevée du monde après La Paz, située à 4000 mètres. La ville compte 2,5 millions d'habitants et nous logions dans un hôtel de son centre historique bien conservé, qui figure au Patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Les nombreuses églises, cathédrales et basiliques de Quito sont tellement magnifiques que dans chacune d'entre elles, je me suis arrêtée pour me recueillir et demander à mon père de me protéger durant ce voyage.

Le Nord de Quito mérite qu'on le visite également puisque s'y trouvent Otavalo et Cotacachi, à moins de 2 heures de la capitale, dans les montagnes. Catacachi est une petite ville célèbre pour ses artisans du cuir, présents dans toute la rue principale. Mon compagnon en a profité pour s'acheter une veste de cuir marron, pour laquelle nous aurions payé le gros prix à Montréal. Mais Cotacachi est aussi célèbre pour le nombre de retraités américains qui viennent s'installer dans ce Far West de montagnes où ils vivent paisiblement et s'y promènent à cheval, dans un climat agréable toute l'année.

Le grand marché d'Otavalo est à une demi-heure de Cotacachi. Célèbre dans tout le pays pour son artisanat, j'y ai trouvé un joli collier et Steve y a fait des affaires d'or, avec l'achat de deux ceintures de cuir magnifiques, pour 10 $. J'aurais aussi acheté des couvertures en laine magnifiquement ouvragées, mais comme je voyage léger, je me suis abstenue.

Cap vers le Sud, sur la route des volcans. Nous nous arrêtons souvent en chemin, pour admirer la beauté des paysages. Nous dormons dans un premier refuge, dans le parc national de Cotopaxi, qui signifie « cou de la lune ». Le lendemain, alors que nous devions aller sur le Cotopaxi, le volcan actif le plus élevé de l'Équateur, avec près de 5900 mètres, le mal des montagnes a envahi mon compagnon et nous nous sommes contentés d'admirer cette montagne au magnifique cône enneigé, une beauté  ! Nous avons poursuivi notre route vers le Sud, jusqu'à un refuge situé à Urbina, tout juste au pied du volcan Chimborazo, qui culmine à 6300 mètres. Le volcan, gigantesque, se dresse devant nous, il occupe tout l'espace. Seuls trois lamas et une gare de chemin de fer désaffectée se trouvent sur la minuscule route qui nous sépare du volcan. Le paysage est d'une pureté extrême, avec la cime du volcan qui domine le paysage de vallons verdoyants. Pas surprenant que ce paysage ait fait la une du Guide Le Routard sur l'Équateur... Derrière le refuge se trouve le Chemin de l'Inca, le vieux chemin qui partait de Cuzco, au Pérou, pour se terminer à Quito. Belle anecdote : je jase avec le proprio du refuge, M. Rodrigo Donoso, qui me parle du film qu'il a produit sur le dernier marchand de glace du Chimborazo. C'est l'histoire véridique d'un paysan qui allait tous les jours marteler la glace du volcan et la transportait à dos d'âne pour la vendre jusqu'à la ville la plus proche, Riobamba. Voyez le site www.thelasticemerchant.com pour tout comprendre. Ce film de 14 minutes lève le voile sur la vie des paysans de ce coin de pays. Fascinant de beauté et de vérité  !

Le volcan Chimborazo
Le volcan Chimborazo

Nous quittons le refuge pour aller au marché des animaux de Guamote. À cet endroit nous constituons la minorité visible, puisqu'il n'y a que des indigènes, hommes et femmes, habillés de vêtements flamboyants, et les femmes arborent toutes un chapeau foncé sur le haut de la tête. Ces indigènes sont venus ici pour vendre leurs bêtes : ânes, lamas et cochons sont souvent récalcitrants à suivre leurs maîtres. Chaque famille a son cheptel marqué d'une couleur différente. Il y a des gens qui brassent ici de grosses affaires, et ce sont surtout les femmes  !

Toujours avec notre guide chauffeur, nous arrivons dans la jolie petite ville d'Alausi, bâtie en hauteur et, tout comme Quito, dotée d'une statue de saint qui domine la ville. Alausi est située à 2300 mètres, soit à 100 mètres de moins que le célèbre Machu Picchu, au Pérou. Nous nous dirigeons à la gare d'Alausi où nous prendrons le train de la Nariz del Diablo, un parcours sinueux d'environ une heure au fond d'une vallée tantôt aride, tantôt verdoyante. Il faut préciser que la construction de ce chemin de fer par une compagnie anglaise entraîna la mort, au début du siècle, de 2000 travailleurs venus de la Barbade et de la Jamaïque.

Nous terminons cette partie du voyage encore plus au Sud, en arrivant à Inga Pirca, le site Inca le plus important du pays, dans un décor accidenté où dominent cultures et pâturages. Ce site fut occupé dès le 13e siècle par les Canaris puis les Incas.

Nous arrivons finalement à Cuenca, ville classée au Patrimoine mondial de l'Unesco. Cuenca est à 2800 mètres d'altitude et compte un demi-million d'habitants. C'est franchement la ville que j'ai préférée, car on peut y marcher des heures et des heures et j'aurais aimé y passer plus de temps, notamment pour visiter les nombreuses écoles de langues où l'on peut apprendre l'espagnol. Près de Cuenca se trouve le lieu où l'on fabrique les fameux panamas, ces chapeaux au fin tissage qui ne viennent pas du Panama mais bien de l'Équateur. Ces chapeaux coûtent entre 30 $ et 1000 $, selon la finesse de la fibre. En quittant Cuenca nous sommes passés par le Parc national El Cajas, magnifique parcours culminant à 4167 mètres où une brume épaisse nous attendait, avant d'arriver à Guayaquil, la métropole du pays avec 4 millions d'habitants, où j'étais ravie de ne pas m'attarder.

Les îles Galapagos
Première île visitée : Santa Cruz. Nous logeons dans un petit hôtel de Puerto Ayora, tout près de l'eau. On a même une piscine, quel luxe  ! Et pendant que j'admire la végétation, je me rends compte que j'ai un très gros pélican comme voisin, à environ 10 mètres de moi. Je ne le dérange pas. Il faut dire qu'aux Galapagos, les animaux sont rois, et les humains doivent s'adapter. Santa Cruz regorge de bons restaurants, fort agréables à visiter. Les locaux sont gentils et il est facile d'engager la conversation avec eux, en espagnol évidemment. Nous nous dirigeons ensuite vers la Darwin Foundation, où nous pourrons admirer des pinsons noirs, des tortues géantes, des iguanes de toutes tailles et des lézards. Les iguanes sont partout sur cette île, ils peuvent dormir au beau milieu d'un trottoir et les gens les contournent. Il faut dire que des affiches nous préviennent qu'on ne doit pas approcher les animaux à plus de 3 mètres.

On quitte le lendemain pour l'île Isabela, en bateau. La traversée en bateau moteur, d'un bon deux heures, n'est pas très agréable car les conducteurs se font un malin plaisir à prendre les vagues de front et ça tape. Il ne faut pas non plus est sujet au mal de mer... mais nous, ça allait. La plage, à Isabela , est absolument magnifique. Pas un arbre, cependant, pour se protéger. Pour visiter l'île, on décide de louer des vélos et cette promenade nous permettra de découvrir un lac plein de flamands roses et un bord de mer avec des iguanes marins, dont le gris foncé se confond avec celui des rochers. Quand on revient près du quai pour reprendre le bateau, on constate que la plupart des passerelles sont occupées par les phoques et les iguanes. Comme il n'est pas question de les déloger, on les contourne.

Le lendemain, en après-midi, nous prenons un bateau pour San Cristobal, la capitale administrative des Galapagos, où nous finirons l'année 2013. Le bateau est plein à craquer, avec 33 personnes à bord, et encore une fois, ça tape. On ne s'y habitue pas... Une fois arrivés sur l'île, un local nous indique où se trouve notre hôtel, ouvert tout récemment. Wow mais quel hôtel : on le dirait construit par un héritier de Gaudi, qui par surcroît peint des toiles comme un Dali. Et je n'exagère pas. Le proprio se nomme David, c'est un médecin d'une cinquantaine d'années qui s'est recyclé comme hôtelier et fait de la peinture dans ses temps libres. Il a imaginé les plans de son hôtel et l'a construit petit à petit, aidé de son fils.

Près de la piscine se dresse un banc semblable à celui du Parc Guëll, à Barcelone. Le proprio nous fait visiter sa galerie d'art, au dernier étage de l'hôtel. Tableaux colorés sortis d'un imaginaire délirant, du Dali, quoi  ! Pour souper, nous allons manger au restaurant Rosita, et la vieille dame est présente en salle, pour assister le personnel et parler aux clients. Nous finissons la soirée sur le long quai, transformé en bûcher pour la fin d'année. La tradition équatorienne veut en effet que les habitants fabriquent un objet — poupée, animal, etc. — qu'ils brûleront à minuit, le 31 décembre, pour chasser les mauvaises expériences vécues l'année précédente. Mais ce qui m'a fait mourir de rire, c'est qu'à San Cristobal, il y a une esplanade de bois qui domine la mer, où l'on peut flâner et se promener. Souvent les banquettes de la promenade sont occupées par les très nombreux lions de mer, présents partout dans l'île. Or dans la soirée du 31 décembre, les banquettes étaient toutes occupées par les bêtes... jusqu'à ce qu'à minuit, des feux d'artifices assourdissants ne retentissent. Il fallait voir déguerpir ces masses de plus de 100 kilos vers la mer, et les animaux ne pouvaient emprunter le quai, où tout brûlait. Bref une petite revanche des humains sur les animaux, au royaume des Galapagos  !

Toujours à San Cristobal, c'est le lendemain que j'ai pu voir les fameux fous à pattes bleues lors d'une promenade sur les rochers. Il nous a fallu grimper loin, car ces oiseaux semblent apprécier une certaine intimité. Mais quand je les ai vus se sécher au soleil, avec un bec et des pattes d'un bleu turquoise surprenant, je me suis dit que j'étais chanceuse, car ils ne sont pas faciles à observer.

Les fous à pattes bleues
Les fous à pattes bleues

En revenant nous avons marché sur la plage et nous avons beaucoup ri quand nous avons constaté qu'un lion de mer se faisait bronzer ... sur la serviette d'une touriste. Vraiment les Galapagos, ça vaut le déplacement et c'est infiniment moins cher de se promener d'une île à l'autre, comme nous l'avons fait, en bateau moteur, que de s'offrir une croisière de 7 jours, plus confortable c'est certain mais à un prix fabuleux. Au lieu de la croisière, nous avons opté pour un périple de 3 jours en Amazonie. On ne l'a pas regretté  !

L'Amazonie équatorienne
De Quito, on prend un vol d'à peine 35 minutes pour Coca, dans le Nord-Est du pays. À Coca, un bus nous amène au port où l'on embarque dans un bateau moteur d'une vingtaine de places pour un périple de 2 heures. On mange un sandwich en admirant le fleuve Napo, un affluent de l'Amazone. On transfère ensuite dans un gros canot à 7 passagers et 3 membres d'équipage : 1 guide naturaliste nous accompagne pour commenter tout ce qu'on voit et les deux autres guides prennent les rames pour nous guider sur un plan d'eau rétréci, un bras du Napo. Nous sommes en route pour le Napo Wildlife Center, une communauté indienne qui exploite un centre de tourisme durable en plein cœur du Parc national Yasuni. Le guide naturaliste nous prévient de ne pas laisser traîner nos mains dans l'eau : dans les deux heures de ce parcours en canot, nous verrons un banc de loutres géantes de 2-3 mètres, un caïman immobile près de la rive, plusieurs types de singes écureuils et de singes moines, des hérons majestueux, des oiseaux dindons, et des papillons bleus, oui, comme dans le film  ! Je n'ai jamais vu une nature pareille, à quelques mètres seulement, c'est à couper le souffle  !

On arrive finalement au Napo Wildlife Center et on nous assigne nos bungalows. De grandes huttes rondes avec toit de chaume, lit confortable avec filet et grande salle de bain avec douche. Un bungalow par couple, c'est le grand luxe.

Les huttes du Napo Wildlife Center
Les huttes du Napo Wildlife Center

Ce qui me frappe à l'extérieur des huttes, c'est qu'il y a des oiseaux dans tous les arbres, ils vivent même dans de très gros nids suspendus aux branches, et ils font tout un boucan. En Amazonie, les animaux sont tout aussi à l'aise que ceux des Galapagos, ils sont chez eux. Le groupe qui a été constitué par les guides du Napo et avec qui nous ferons équipe pendant 3 jours en Amazonie est formé de 5 Américains qui sont tous des chercheurs en immunologieissus d'universités à Seattle, à New York et à Boston. Des gens très gentils.

Le lendemain, on se lève tôt pour aller observer des oiseaux de type perroquets moyens qui vont se nourrir en minéraux à même une falaise de glaise. Certains oiseaux ont la tête jaune, d'autres la tête bleue et il y en a des centaines. On va ensuite visiter une communauté indigène et ce sont des femmes qui nous accueillent et nous parlent de leurs coutumes. Elles fabriquent aussi des bijoux très jolis avec des végétaux trouvés dans la forêt. En revenant en bateau, le guide repère un serpent de type boa constrictor qui dort enroulé au sommet d'un arbre. Comme on ne le voit pas bien de l'eau, on décide d'aller sur la rive, au pied de l'arbre, pour l'admirer. Le boa continue de dormir, heureusement, car nous ne sommes qu'à une quinzaine de mètres de la bête  !

Le surlendemain, veille du départ, on quitte pour une excursion en forêt qui durera 3 h 30, à la pluie battante. Heureusement que le guide avait prévu des ponchos avec capuchons. On a appris des tas de choses fascinantes sur les arbres, les plantes, les insectes, les petits animaux... On a aussi vu des singes capucins, qu'ils sont beaux  ! Au retour, on doit confier nos vêtements trempés au personnel de l'hôtel pour qu'ils les lavent et les sèchent car c'est tellement humide en Amazonie que tout reste trempé.

Au retour de ce formidable périple en Amazonie équatorienne, nous avons terminé notre voyage aux Thermas de Papallacta, à 1 h au Nord de Quito. Quel bel endroit pour conclure un voyage : des piscines naturelles aux eaux chaudes dans un paysage de montagnes à couper le souffle. On ne pouvait rêver de mieux. Vraiment l'Équateur m'a éblouie et je vous certifie que la barre est haute pour le prochain voyage...